L’APA a célébré tout au long de cette année 2022 les trente ans de son existence, au travers de la publication d’un livre, Chère APA, de la réalisation d’un film, de la production d’une exposition à Ambérieu présentant son fonds. Nous avions convenu de terminer cet anniversaire par une manifestation parisienne qui en serait le point d’orgue.
Ce qui fut fait ce 29 novembre dans le bel auditorium du Musée de la Poste, Boulevard de Vaugirard, gracieusement mis à notre disposition grâce à nos partenaires de la Fondation la Poste que nous remercions.
La salle était comble pour écouter les diverses interventions ponctuées de lectures et de la présentation d’un film. Cette succession de moments très diversifiés a donné à la soirée un rythme vif, jamais ennuyeux, et permis de « balayer large » en abordant l’APA de multiples façons.
Après une allocution d’Anne-Marie Jean, déléguée générale de la Fondation la Poste, qui a replacé son soutien à l’APA dans l’ensemble des actions de la Fondation en faveur de l’écriture et de la lecture, nous avons écouté Philippe Lejeune présenter d’une façon synthétique et avec cette chaleur et cette pointe d’humour qui lui est propre, la formidable aventure de l’APA au cours de ces trente ans.Trois séquences de lecture ont permis au public de prendre la mesure de la richesse et de la variété de notre fonds. Le récit d’une postière pour commencer (cela s’imposait dans ces lieux !), des textes du 19e siècle comme celui de Claire Pic ou de Xavier-Edouard Lejeune, des récits historiques comme celui de Lucien Murat dans les tranchées de la Grande Guerre ou, plus proche de nous, celui d’Andrée Job-Kerzola sur l’Odéon en Mai 68, le témoignage poignant de Pauline Picquet défigurée dans un accident de la route et le récit d’un amour de la route par Blossom Douthat dans des courriers à Simone de Beauvoir, l’exceptionnel parcours d’enfance et d’adolescence au travers des journaux et récits de la jeune Ariane Grimm… et d’autres encore… Les comédiens Catherine Andreucci et Daniel Kenigsberg ont su remarquablement donner vie à ces textes par leurs lectures inspirées.
Martine Bousquet a présenté une version courte du film qu’elle a réalisé, donnant à voir de façon très concrète en 25 minutes l’essentiel de ce qui constitue l’APA.
La table ronde « l’APA, des archives vivantes », réunissait Michèle Dominici, une documentariste qui s’est appuyée sur des textes du fonds pour son récent Femmes au foyer, Hélène Gestern écrivaine, Laurence Santantonios, directrice des Editions du Mauconduit qui publie dans sa collection Vivre/écrire des textes extrait du fonds, et Emmanuelle Tabet, chercheuse, qui revenait tout juste d’une plongée dans nos textes à Ambérieu. Leurs échanges ont permis de saisir la grande variété des usages possibles du fonds.
Et l’on n’oubliera pas le moment chaleureux du verre de l’amitié qui a suivi, permettant à toutes et tous des échanges informels, des retrouvailles avec nombre d’anciens comme des rencontres avec des personnes qui nous découvraient à cette occasion.
Un seul regret. La salle offrait 80 places, des sièges rajoutés ont permis d’accueillir 120 personnes, mais les conditions de sécurité interdisaient d’aller au-delà et nombre de personnes arrivées un peu tard ont dû être refoulées. Nous nous en excusons auprès d’elles. Rançon du succès mais nous aurions dû voir plus grand ! Nous y penserons en préparant les célébrations des 40 ans !
Et quelques photographies pour conclure :


dimanche 4 décembre 2022, par Bernard Massip