Journées 2024-Amberieu

Journées 2024 : Un bon cru
Quel beau sujet pour ces Journées de l’Autobiographie 2024 qui ont eu lieu à Ambérieu-en-Bugey du 5 au 7 juillet que Le journal personnel : un journal à soi. Le thème a fortement séduit nos adhérents et amis, nombreux à tenir des journaux personnels. Aux 92 inscrits sur toute la durée de la manifestation se sont rajouté une bonne trentaine de personnes d’Ambérieu et de la région, présents lors des activités ouvertes hors inscription (conférences, spectacles…).
C’était une édition particulièrement dense, trop presque au dire de certains participants, les espaces de respiration favorables aux rencontres informelles ayant été peu nombreux, mais quelle richesse de contenu ! Les journées ont commencé, contrairement à l’habitude, dès le vendredi après-midi, par une conférence sur les pratiques adolescentes à partir d’une enquête réalisée au lycée d’Ambérieu complété par des lectures effectuées par des élèves, avant même l’inauguration officielle par le Maire d’Ambérieu en début de soirée.
On trouvera dans le numéro 97 de La Faute à Rousseau à paraître en octobre l’évocation de quelques-uns de ses meilleurs moments. Si ce n’est déjà fait, ne manquez pas de prendre ou reprendre votre abonnement pour l’année 2024 dans les meilleurs délais pour être sûr de le recevoir.
Personnellement j’ai été spécialement intéressé par la remarquable conférence Place du journal dans l'itinéraire critique de Philippe Lejeune par Véronique Montémont et Françoise Simonet-Tenant. Celles-ci ont magnifiquement montré la méthode de travail de Philippe à la fois respectueuse des règles académiques mais aussi marquée par son implication personnelle et par l’empathie qu’il manifeste à l’égard des personnes dont il étudie les journaux. Et j’ai été très ému par la remarquable lecture qu’a donné l’acteur Claude Duparfait à partir d’extraits de textes de l’APA et de textes d’André Pézard, là encore exhumés par Philippe et publié dans son livre Nous autres à Vauquois. Mais tout le reste était aussi de grande qualité.
Comme à l’accoutumée de nombreux ateliers (écriture, collage, information) permettait des rencontres en petits groupes plus favorables aux échanges directs entre participants.
Mais cette édition a été aussi très marquée par un événement tout à fait inattendu et indépendant de notre volonté : le second tour des élections législatives. L’Espace 1500 qui accueille les Journées s’est trouvé réquisitionné pour accueillir plusieurs bureaux de vote. Les activités prévues le dimanche se trouvaient donc remises en cause au point que nous avons envisagé un moment de reporter les Journées à l’automne. Mais nous avons découvert à la sortie d’Ambérieu le vaste garage qu’y possède un passionné de courses automobiles. La plupart de ses voitures étant en compétition et l’espace disposant également de nombreuses salles annexes nous avons pu y tenir l’intégralité des activités prévues dimanche, soit la table ronde animée par Claudine Krishnan avec six intervenants pour dire ce qu'est «un journal à soi et à transmettre » et les ateliers l'après-midi.
A l’issue des Journées, Marion, notre chargée de mission au siège de l’APA, avait prévu pour celles et ceux qui restaient sur place, notamment les membres du CA se réunissant à proximité le lendemain, un moment convivial dans son jardin. Avec le beau temps revenu après les orages de la veille ce fut un moment délicieux autour de quelques bouteilles du cru et de diverses victuailles apportées par les participants. Ce fut aussi le moment de sortir de notre bulle. Procurations dûment données à des personnes de confiance, nous avions été loin de l’agitation électorale durant cette journée. Mais à l’approche de vingt heures les téléphones portables sont sortis des poches, Ce ne sera pas trahir le secret des urnes que de dire qu’une belle onde de soulagement a parcouru notre petite assemblée au moment des résultats dévoilant sans ambiguïté où se portait le cœur de la majorité des Apaïstes…
Bernard Massip

En complément à ces mots de Bernard, je voudrais dire que j'ai particulièrement apprécié l'implantation ambarroise de ces journées 2024.
Cela a débuté le vendredi 5 juillet par une table ronde sur "Les écritures de soi à l’adolescence », avec la présentation des résultats de l’enquête menée par Laurence Santantonios et Claudine Krishnan auprès des lycéens du Lycée de la Plaine de l'Ain d’Ambérieu. Des lycéens ont lu des extraits de journaux intimes et ont parlé de leur rapport aux réseaux sociaux.
Le maire d'Ambérieu est venu à l'Espace 1500 nous souhaiter la bienvenue et nous lui avons rappelé notre souhait qu'advienne la Maison de l'autobiographie dans sa ville...
Samedi après-midi, présentation du Cahier APA de relecture Paroles bugistes par Patrick Charignon et Elizabeth Legros-Chapuis. Ce cahier sera diffusé dans le Bugey à l'occasion de rencontres avec les habitants.
Samedi soir, projection du film Irène d'Alain Cavalier au cinéma d’Ambérieu en partenariat avec l’association Toile-Emoi et le cinéma Ciné́ Festival.
Dimanche matin, ouverture d'une nouvelle salle ambarroise pour la table ronde «Un journal à soi et à transmettre» présentée par Claudine Krishnan. 
Enfin, en clôture de ces journées, visite du Château de Chazey-sur-Ain pour les personnes encore présentes le lundi matin. Château où s'est tenu le Conseil d'administration de l'APA. Merci à l'équipe organisatrice de ces journées 2024.
Martine Lévy