Les Journées de l’autobiographie 2009 se sont tenues les 3, 4 et 5 juillet à Ambérieu-en-Bugey sur le thème des Journaux et carnets de voyage. Apaïstes, voyageurs, carnettistes et journalistes, venus de tous les horizons mais de nombreux Ambarrois aussi, tous étaient là, plus de cent vingt personnes, pour faire le plein de réflexions, de sensations, de souvenirs…
Musicales et cinématographiques, heureuses et voyageuses, les Journées ont débuté par une soirée en musique sous la houlette de Philippe Gasparini, avec la complicité de sa troupe de musiciens et de comédiens. Quelle ambiance ! Quel succès ! Les lecture de textes issus de la littérature publiée mais aussi du fonds de l’APA, accompagnées d’interventions musicales, complétées de courtes présentations pour contextualiser les textes ont donné au final un spectacle à la fois beau à voir et à entendre, et riche de contenus.
Le lendemain soir, Gilles Alvarez conduisait le débat autour du film No pasaran, de Henri-François Imbert, consacré à l’exil des Républicains espagnols internés au camp d’Argelès. Une soirée de passion et d’émotion, une parole étouffée que le film a permis de délivrer.
Comme à l’accoutumée de nombreux travaux en atelier ont permis d’aborder le sujet sous tous ses angles : ainsi est-on passé de l’histoire des carnets de voyage aux petits arrangements avec l’écriture, du fouillis de notes au produit fini, des journaux juvéniles aux livres de souvenirs... Certains ateliers ont permis de découvrir des exemples de carnets enrichis de témoignages familiaux ou militants, les carnets de guerre déposés aux Archives de l’Ain, les carnets de voyage du fonds du Touring club de France, une chance exceptionnelle d’admirer des pages inestimables.
La présentation de la Journée académique d’Aix-en-Provence par Françoise Lott a retenu l’attention de tous ceux qui voient dans l’autobiographie l’occasion offerte aux jeunes de s’exprimer dans des projets qui ont du sens. En plus de ces ateliers d’information ou de réflexion, pas moins de sept ateliers d’écriture étaient proposés, un franc succès là aussi dû à la diversité des propositions et à la créativité de leurs animateurs.
La visite de La Grenette qui est toujours un moment fort pour les déposants à permis d’apprécier l’exposition organisée à la médiathèque par Michel Vannet et François Chemarin. D’autres participants ont pu découvrir au château des Allymes une exposition réalisée par Jean-François Dupont et ses amis sur la thématique du voyage.
Deux invités étaient à l’honneur en salle de conférence devant l’ensemble du public. Au cours de deux interviews successives menées par Marie-Hélène Roques, Charles Juliet à propos de son récit Au pays du long nuage blanc, et Alexandre Bergamini à travers son très beau Cargo mélancolie, ont évoqué les rapports entre leur écriture et le voyage.
Une table ronde finale a permis de s’interroger, avec les interventions d’Annie Pibarot, de Gilles Alvarez et de Marie Hélène Roques, sur les diverses modalités de l’expression autour de voyage entre récit et carnet, sur les rapports entre le voyage et l’espace intérieur ou extérieur, enfin sur ce que pourrait constituer une poétique du carnet de voyage. C’était là, en conclusion, une belle façon de refaire ensemble le voyage des Journées.

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La Faute à Rousseau n° 52